Sapere Aude !
Ose savoir !
Horace (épître, I,2,40)
Nous attirons votre attention sur le fait que :
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Un diagnostic de « dysphorie de genre » ne doit pas masquer ou négliger les symptômes d’adolescents en pleine métamorphose pubertaire qui manifestent bien souvent par le rejet de leur corps sexué, leur souffrance. Ce diagnostic ne doit pas faire l’impasse de la compréhension de la cause et du sens de la souffrance qui n’est le plus souvent pas directement lié à leur « identité de genre ».
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Un diagnostic de « dysphorie de genre » peut entraîner l’adolescent dans une transition sociale et médicale qui aura des conséquences irréversibles sur sa santé.
▶ On se doit d’entendre le ressenti de l’adolescent qui vit des changements physiques et psychiques, mais sans pour autant le médicaliser et de nombreux jeunes qui s’identifient trans ne prennent pas de traitement.
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Un diagnostic de « dysphorie de genre » risque de valider la conviction de l’adolescent d’être né dans un « mauvais corps », récit qui n’est pas fondé sur des preuves, et popularisé par les réseaux sociaux par le biais d’influenceurs alors qu’il s’agit d’explorer l’étiologie de la détresse liée à son identité sexuée.
▶ Dans la plupart des pathologies, le médecin se conforme à la médecine fondée sur les preuves scientifiques (EBM). En l’absence de preuves de l’efficacité des traitements médicaux et en connaissance de leurs effets secondaires dont certains sont irréversibles, et s’agissant d’une souffrance psychique, un soutien psychologique en première intention est préconisé.
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La plupart des jeunes exprimant une non-conformité de genre sont en bonne santé physique et ne nécessitent aucune intervention médicale invasive (bloqueurs de puberté, hormones croisées voire chirurgie).
▶ Un médecin qui soutient cette éthique et cette pratique clinique reconnue ne saurait faire l’objet de poursuite car il protège l’adolescent des risques des traitements médicaux-chirurgicaux, et, en lui permettant d’aller mieux psychologiquement, de pouvoir décider plus tard de son genre avec plus de liberté et en toute conscience.
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Les jeunes qui éprouvent cette non-conformité entre leur sexe et leurs ressentis doivent être soutenus par des adultes bienveillants qui aident les jeunes à réfléchir au rôle des stéréotypes de genre et en distinguant orientation sexuelle et identité de genre.
▶ Ces adolescents en souffrance, doivent être orientés vers des services de santé mentale holistiques qui prendront en compte leur souffrance de manière globale. La transition de genre n’est pas un « traitement » fondé sur des données probantes et n’est aucunement adapté à la résolution des problèmes psychologiques voire psychopathologiques fréquemment associés à la demande de transition.
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L’« affirmation de genre » médicale et chirurgicale peut entraîner infertilité ou stérilité et a des effets osseux et cardiovasculaires connus. Un adolescent ne peut consentir de manière éclairée et suffisamment mature à des traitements médico-chirurgicaux qui peuvent altérer sa sexualité et sa fertilité, et engendrer des transformations irréversibles de son apparence physique.