Par Hilary Cass
Revue de l'Association for Child and Adolescent Mental Health
7 septembre 2024
Résumé
Cette perspective éditoriale résume les principales conclusions de l’étude indépendante sur les services d’identité sexuelle pour les enfants et les jeunes, commandée par le National Health Service (NHS) en Angleterre (l’étude Cass). Bien que les preuves à l’appui des interventions endocriniennes auprès de ce groupe de jeunes restent faibles, les praticiens de la santé mentale peuvent faire beaucoup pour améliorer leur bien-être et soutenir leurs familles. Les controverses entourant ce groupe de jeunes ont déresponsabilisé les professionnels locaux, qui ont perdu confiance en leur capacité à leur prodiguer des soins. La réalité est que les professionnels des services de santé mentale et de santé mentale possèdent déjà toutes les compétences transférables nécessaires et qu’avec une petite formation complémentaire, ils peuvent faire une profonde différence dans la vie de ce groupe vulnérable, qui a été marginalisé dans notre système de santé.
Conclusion :
"Enfin, il est important d'aborder la question des interventions psychologiques. Bien que les preuves étayant l'utilité des interventions psychologiques pour la dysphorie de genre présentent les mêmes faiblesses que les preuves étayant les traitements médicaux, nous savons que de nombreuses thérapies psychologiques disposent d'une bonne base de preuves pour traiter des affections courantes dans ce groupe, telles que la dépression et l'anxiété. Ces jeunes devraient avoir le même accès à ces interventions que les autres jeunes en détresse. Certains praticiens ont été dissuadés de prodiguer de tels soins à cette population par crainte d'être accusés de ne pas affirmer l'identité de genre d'un jeune ou de pratiquer une thérapie de conversion. L'objectif de l'intervention psychosociale n'est pas de changer la perception qu'a la personne de ce qu'elle est, mais de travailler avec elle pour explorer ses préoccupations et ses expériences et l'aider à soulager sa détresse, indépendamment du fait qu'elle suive ou non un parcours médical par la suite. La thérapie de conversion est une pratique totalement inacceptable qui n'est soutenue par aucun organisme professionnel clinique. Cependant, les tentatives visant à faire passer un soutien et une intervention psychologiques appropriés pour une thérapie de conversion rendent le plus grand tort aux jeunes qui ont besoin d'accéder à cette aide et à ce soutien.
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