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La industria de reasignación de sexo espera convertir a más niñas en “niños”

ya que calcula que ellas serán 75% del mercado”


Entrevue de Kajsa Ekis Ekman à propos de son nouvel ouvrage sur l’existence du sexe


"L'industrie du changement de sexe espère transformer davantage de filles en "garçons", car elle estime qu'elles représenteront 75 % du marché. Traduit par TRADFEM


https://tradfem.wordpress.com/2023/08/06/entrevue-de-kajsa-ekis-ekman-a-propos-de-son-nouvel-ouvrage-sur-lexistence-du-sexe/ 6 Août 2023 Entrevue réalisée par Nuria Coronado et publiée dans La Hora Digital le 10 janvier 2023


Kajsa Ekis Ekman a passé des mois à rechercher des sources d'information et à interroger des centaines de personnes pour découvrir ce que cache l'idéologie transgenriste. Le résultat de son travail est 455 pages de preuves sur la façon dont le lobby transgenre fonctionne au niveau international et ses conséquences sur la santé physique et émotionnelle des millions d'enfants qui tombent dans ses griffes sous le slogan et la tromperie de la liberté et des droits de l'homme pour les personnes transgenres.


La célèbre journaliste écrit sur l'existence du sexe, comme elle seule sait le faire : à l'aide du féminisme. Elle dénonce, comme le dit Paula Fraga, la juriste qui a écrit le prologue, l'escalade des "postulats rances et sexistes et élève la voix là où l'on prétend ce n'est pas la biologie qui détermine le sexe, mais plutôt la perception que l'individu a de lui-même".


L'écrivaine suédoise souligne les raisons de l'élan irrésistible que ce lobby a pris en peu de temps pour devenir hégémonique et universel. "Nous assistons à une réaction patriarcale qui, en utilisant frauduleusement le langage féministe, favorise les intérêts économiques, promeut le retour de l'hétérosexualité obligatoire et des anciens rôles de genre, et se prépare à réduire les gains durement acquis en matière d'égalité pour les femmes."


Une stratégie qui, comme l'explique Kajsa Ekis Ekman, se déguise en ce qu'elle n'est pas afin de perpétuer la même vieille misogynie. "L'objectif proclamé du transgenrisme est louable : il s'agit de parvenir à l'inclusion totale des personnes transgenres. De plus en plus de personnes idéalistes le soutiennent". Cependant, ce qui se cache derrière cette idéologie n'est rien d'autre que l'effacement des femmes et une industrie qui fait de l'argent. "La valeur du marché des soins de santé spécialisés dans le changement de sexe était de 316 millions de dollars américains en 2019 et son taux de croissance annuel sera de 25,1 % jusqu'en 2026."


Comme l'autrice ne se lasse pas de le répéter, il ne s'agit pas de droits de l'homme mais d'un marché. "Pour les cliniques et l'industrie pharmaceutique, un nouveau groupe de patients est apparu, qui représente déjà près de 1 % de la population jeune des États-Unis. C'est un groupe idéal : ils viennent d'eux-mêmes, réclament le médicament et, une fois qu'ils ont commencé à le prendre, ils en dépendent pour la vie. Les bloqueurs de puberté coûtent à eux seuls 775 dollars par mois, ce qui signifie que si vous les prenez pendant cinq ans, cela représente 27 000 dollars. Les opérations coûtent 300 000 dollars et si l'on ajoute les hormones, l'épilation, les opérations de la mâchoire, de la pomme d'Adam ou des seins, on arrive à environ 500 000 euros. Une clientèle fidèle, c'est le rêve de toute entreprise, et voilà un groupe de patients qui doit continuer à consommer à vie", dénonce-t-elle.


Comment manipuler sans avoir l'air de manipuler




Dans son livre, maintenant traduit en anglais et en espagnol, Sobre la Existencia del Sexo, la journaliste révèle la stratégie qui permet à la machine commerciale transgenriste de continuer à se développer et comment elle consiste à convaincre les gouvernements d'en supporter les coûts. "Les pays où les citoyens pauvres ne peuvent pas se permettre de changer de sexe sont de mauvais investissements. Ce qu'il faut donc faire, c'est répartir l'augmentation de la dysphorie de genre de manière à ce que les gouvernements paient les factures. De cette manière, chaque personne insatisfaite de son corps est un succès pour l'industrie pharmaceutique."


Le modus operandi pour accroître encore les affaires n'est autre que l'exploitation des droits de la personne comme argument. "Utiliser cette proclamation, c'est accuser tout opposant en les stigmatisant pour violation des droits de l'homme. La déclaration des Nations unies se retrouve utilisée de telle sorte que le droit à la santé puisse être interprété comme le droit à un traitement de réassignation sexuelle ; que le droit à la vie privée puisse être interprété comme le droit de décider de son propre sexe ; et que l'intérêt de l'enfant puisse être interprété comme le droit de décider des interventions sur son corps", ajoute l’autrice.


Par ailleurs, Kajsa Ekis Ekman explique que les changements juridiques visant à atteindre cet objectif "ne doivent pas être présentés comme le fruit de l'intérêt des sociétés pharmaceutiques ou des cliniques, mais comme le droit des jeunes à ne pas avoir honte de ce qu'ils et elles sont". En d'autres termes, il ne s'agit pas du droit de l'enfant à des soins de santé sûrs et fondés sur des preuves, mais de son droit à un changement de sexe sans le consentement de sa mère ou de son père. En d'autres termes, en supprimant le droit des parents à faire opposition. Tout le monde sait que l'exigence du consentement de la famille ou du tuteur légal peut être un obstacle et un problème pour l'enfant.


Ekman décrit également comment tout est enveloppé dans un néo-langage propre au conte du "Joueur de flûte de Hamelin" : « Il faut moins parler de chirurgie parce que les gens ont peur quand ils entendent ce mot. Au lieu de chirurgie, nous devons parler de "droit d'être soi-même", le débat public dans les médias est évité à tout prix, ou la pression politique est exercée pour que les projets de loi sur les transgenres soient adoptés le plus rapidement possible. » En Suède, explique-t-elle, « le délai laissé au dépôt d'amendements sur la nouvelle loi n'a couvert que les deux mois d'été; il n'y a pas eu de temps pour le débat et on a moins parlé d'opérations que de réduction des souffrances d'un groupe vulnérable. Les intérêts du marché n'ont pas été examinés du tout. Ce qui pourrait apparaître comme une activité commerciale cynique consistant à stériliser des jeunes à des fins lucratives devient un acte visant à sauver des vies, à promouvoir la tolérance et à briser les schémas de genre. La commercialisation devient un acte de solidarité. Les capitalistes créent des cliniques d'une main et font payer la facture aux contribuables de l'autre, tout en se contentant d'affirmer qu'ils essaient simplement d'aider les gens à être eux-mêmes. »


La journaliste cite également des groupes d'intérêt comme Mermaids au Royaume-Uni ou Chrysallis en Espagne, et l'octroi de millions de subventions gouvernementales au nom de la tolérance et du respect. « Ils ont adopté une ligne agressive sur le droit des mineur-e-s aux interventions médicales en arguant que dans d'autres pays, les enfants sont considérés comme assez grands pour aller à la guerre. En d'autres termes, le fait que des enfants soient mutilés au Soudan est utilisé comme critère pour déterminer ce qui devrait être fait en temps de paix. En 2019, l’organisation Chrysallis a réussi à faire approuver par la Cour constitutionnelle espagnole le fait que les parents puissent faire changer le sexe de leurs enfants, même si l'un d'entre eux s'y oppose. Elle veut maintenant aller plus loin en supprimant l'obligation que l'enfant consulte un médecin. La Suède veut même supprimer la limite d'âge. Bref, les rôles de genre deviennent des lois et les entreprises ont les coudées franches. »


Quand la personnalité prime sur tout, qu'arrive-t-il aux droits humains des femmes ?


Qui aurait imaginé que le féminisme, qui a commencé au 19ème siècle par revendiquer l'impossible, se retrouverait entre le marteau et l'enclume, contraint de devoir rappeler une évidence : les femmes existent ! Et pourtant, aujourd'hui en 2022, c'est la chose la plus controversée que l'on puisse dire. A tel point que J.K. Rowling elle-même a failli être censurée pour cela. Aujourd'hui, la nouvelle théorie du genre affirme qu'il n'y a pas de sexe, ou du moins que ce critère n'a pas d'importance : la seule chose qui compte, c'est l'identité de genre, et chacun choisit la sienne ou naît avec. Cette théorie peut, à première vue, sembler libératrice : enfin, nous nous libérons du joug du corps, enfin nous pouvons être qui nous sommes vraiment !


La plupart des gens acceptent cette théorie sous le nom de "droits des trans" sans réaliser qu'il s'agit d'une redéfinition totale du sexe. Partout dans le monde occidental, les lois sont modifiées en fonction de cette nouvelle théorie, et la catégorie du sexe est remplacée par celle de l'identité de genre. Une femme est désormais quelqu'un qui se dit femme, et vice versa. Est-ce progressiste ? Imaginez ce qui se passait il y a un siècle, avant le droit de vote des femmes. À l'époque, l'identité de genre aurait été une grande invention pour le mouvement féministe. Soudain, les femmes auraient pu voter, divorcer, hériter ou ouvrir des entreprises en se déclarant simplement hommes ! Impensable ! Le patriarcat n'aurait jamais accepté une telle idée. Mais maintenant que nous avons des lois qui partagent les gens selon leur sexe et favorisent parfois les femmes (quotas, violence masculine, prisons, sport), croyons-nous vraiment que c'est une coïncidence que l'idée de l'identité de genre soit apparue ?


Le genre déconstruit la biologie au profit du mode de vie : la stratégie visant à effacer l'oppression de la moitié de la population est-elle moins perverse ?


Cette stratégie serait au moins équitable si les hommes étaient également effacés, ce qui n'est pas le cas. Il est curieux de constater que les hommes n'ont encouru aucune objection à prononcer le mot "femme" depuis 6000 ans qu'ils sont maîtres du mot. La Bible, le Coran, la Bhagavadgita, les Grecs ou même Proudhon ont défini la femme – comme inférieure à l'homme. Mais depuis 200 ans, les femmes revendiquent leur propre nom, et ce nom commence à avoir du pouvoir et de la force, et soudain, voici qu’il n'existe plus ! Très ingénieux !


Le lobby homosexuel a très bien réussi à cacher les mauvais traitements infligés aux enfants. Lorsque tout cela explosera, les responsables de cette dystopie en paieront-ils le prix?


Je n'utilise pas le terme "lobby queer" parce qu'il est nécessaire de faire la différence entre l'idéologie queer et l'idéologie trans. Le queer déconstruit tout, il n'y a pas d'identités fixes, tout coule, rien n'est, tout est performance ; l'idéologie trans tente d'établir ce que l'on est : "je suis une femme", "je suis non-binaire", c'est une nouvelle ontologie. Et c'est pourquoi le queer n'exige pas de changer le corps, c'est tout à fait innocent et libre, alors que le trans dit que le corps doit être aligné avec l'identité. Si vous êtes féminine, vous devez avoir un corps de femme. C'est beaucoup plus lucratif, et depuis que le protocole néerlandais a commencé à être appliqué dans le monde entier, on voit la puberté être bloquée entre 9 et 12 ans, puis viennent les hormones et les opérations. L'année dernière, nous en avons vu les conséquences. Infertilité, ostéoporose, dépression... Ils stérilisent une génération de garçons et de filles simplement parce qu'ils ne correspondent pas aux rôles de genre.


Tout comme la maternité de substitution ou la prostitution, le sexisme nous découpe, sépare le corps de la psyché, devenons-nous de plus en plus des marchandises et de moins en moins des êtres humains?


Le générativisme est un bon mot. Je crois que la guerre contre les femmes trouve toujours de nouvelles stratégies et de nouvelles formes. Nous avons vécu deux décennies d'hypersexualisation des femmes et des jeunes filles, où il n'y a pas une seule partie du corps féminin qui n'ait son propre marché : les ongles, les cils, la peau, les lèvres, les fesses, etc. Il y a 20 ans, vous étiez belle si vous mettiez du rouge à lèvres, aujourd'hui vous avez besoin de produits de comblement, de botox.... Cela conduit à une aliénation, et de nombreuses jeunes filles réagissent en disant "je ne suis pas une femme" ! Le nombre de jeunes filles qui souhaitent changer de sexe a augmenté de plus de 8 000 % dans certaines régions d'Europe. Elles pensent qu'être une femme, c'est cela : l'image véhiculée par les réseaux Tik Tok ou Instagram.


Qu'en est-il des personnes transgenres dans cette équation ?


Le mot "transsexuel" a presque disparu, on ne parle plus que de ce que regroupe l'ombrelle trans, ce qui est regrettable car on y trouve des groupes très différents : la fillette de onze ans qui déteste son corps, l'homme gay qui cherche à avoir plus de succès auprès des hommes ou qui a intériorisé l'homophobie, l'homme marié d'une cinquantaine d'années avec des enfants qui prend son pied en essayant des culottes de femmes et le violeur incarcéré qui a trouvé un prétexte pour se rapprocher d'un plus grand nombre de victimes. ll n’y a rien de commun entre ces personnes.


Que de contradictions dans la nouvelle théorie du genre. Selon elle, le sexe biologique n'existe pas et le sport, par exemple, sera divisé par identités de genre. Mais si le sexe biologique n'existe pas, comment savoir qui est trans, et l'identité trans n'implique-t-elle pas une relation spécifique au sexe biologique ? Si les femmes trans sont des femmes, pourquoi dire trans ? Si elles sont des femmes, supprimons tout de suite le mot trans ! Quel est l'intérêt d'une spécificité s'il n'y a pas de différence ? Ou s'agit-il de maintenir la contradiction en affirmant en même temps que les femmes trans sont les plus opprimées de toutes, mais que lorsqu'elles violent quelqu'un, elles sont n'importe quelle femme, selon les médias, et qu'on n'y trouve plus de trace de trans ?


Y a-t-il quelque chose qui vous dérange particulièrement ?


Ce qui m'agace le plus se produit dans le domaine du sport. Les femmes sont déjà le deuxième sexe, on sait qu'on ne peut pas rivaliser avec les hommes, et maintenant on ne peut même plus l'être avec ces "femmes", on est reléguées au deuxième rang du deuxième sexe ! En d'autres termes, la meilleure sportive ne peut plus être numéro un, elle sera numéro deux, et tandis qu'elle reçoit sa médaille d'argent, à côté d'un vainqueur masculin aux cheveux longs et au nom de Laura, elle doit sourire et être heureuse d'être la perdante. Car si elle ne sourit pas, elle sera annulée et considérée comme sectaire ! Ils nous crachent à la figure, mes sœurs, nous ne pouvons pas accepter cela ! Le sport doit être divisé par sexe, et non par genre ou personnalité, car dans le sport, c'est le corps qui compte.


N'est-il pas contradictoire que la médecine transforme des millions de personnes en patients à coups de bistouri et d'hormones et que les psychiatres et les psychologues soient empêchés de diagnostiquer les problèmes et de les traiter ?


Notre époque a peur de l'existentialisme, de la psychanalyse et de la profondeur. Ce ne sont que des slogans du genre "nous vous aidons à être qui vous êtes". Logique quand c'est payant. Et s'ils arrivent à convertir un homosexuel sur dix en trans, ils ont déjà un client à vie, qui a besoin d'injections mensuelles jusqu'à sa mort pour rester "qui il est", alors que l'homosexuel n'a besoin d'aucune clinique. C'est de la thérapie de conversion. Transformer les gens en clients. Mutiler des corps sains. J'ai vu les estimations de l'industrie du changement de sexe, qui s'attend à convertir chaque année davantage de filles en "garçons", estimant qu'elles représenteront bientôt 75 % du marché. Mais seulement dans les pays où la sécurité sociale couvre cette opération, sinon très peu de personnes seront en mesure de la payer elles-mêmes.


Comment faire entendre et comprendre à la génération des enfants et des mineurs que le féminisme ne les censure pas, mais cherche à les protéger de tout cela ?


Notre plus grand ennemi est la peur. Je reçois tellement de messages, même de journalistes connus qui se disent d'accord mais n'osent pas s'exprimer sur le sujet - ils et elles n'osent même plus dire qu'il existe des femmes et des hommes ! Imaginez ! Eh bien, je dis simplement que rira bien qui rira le dernier. Je suis matérialiste et je sais que ce sont les conditions réelles de la vie qui donnent naissance aux idées, et non l'inverse. Et si cette nouvelle théorie du genre est correcte, elle restera, et si elle ne l'est pas, elle disparaîtra. Si elle est non seulement erronée mais aussi nuisible, elle sera présente dans tant de conflits et apportera tant de douleur qu'elle finira par provoquer des protestations.


Traduction: TRADFEM

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