Introduction
Au cours de la dernière décennie, il y a eu une augmentation rapide du nombre de jeunes souffrant de dysphorie de genre (DG) se présentant dans les services de santé (Kaltiala et al., 2020). Il y a également eu un changement marqué dans l'approche du traitement. La pratique courante précédente consistant à fournir uniquement des soins psychosociaux aux jeunes de moins de 18 ou 21 ans (Smith et al., 2001) a largement été remplacée par l'approche de traitement affirmatif du genre (GAT), qui inclut des interventions hormonales et chirurgicales pour les adolescents (Coleman et al., 2022). Cependant, comme l'a conclu une revue récente, les preuves concernant la gestion appropriée des jeunes avec incongruence et dysphorie de genre sont inconclusives et présentent d'importantes lacunes (Cass, 2022). Des articles précédents ont discuté du fait que les faiblesses des études examinant l'efficacité du GAT pour les jeunes souffrant de DG signifient qu'elles présentent un risque élevé de biais et de facteurs de confusion, offrant ainsi des preuves d'une très faible certitude (Clayton, 2022a, b ; Levine et al., 2022). À ce jour, cependant, il y a eu peu de discussions sur l'incapacité de ces études à différencier les effets spécifiques du traitement des effets placebo. Il est important de noter que le terme "effet placebo" n'est plus utilisé uniquement pour désigner la réponse clinique après l'administration d'un médicament inerte ; il décrit plutôt les effets bénéfiques attribuables aux réponses cérébrales et mentales suscitées par le contexte du traitement plutôt que par l'intervention spécifique (Wager & Atlas, 2015). Cette lettre soutient que l'approche de traitement actuelle pour les jeunes souffrant de DG constitue un terrain idéal pour l'effet placebo. Cela soulève des questions cliniques et de recherche complexes qui nécessitent une attention et un débat.
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