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Examen des risques pour la santé mentale spécifiques au genre après une chirurgie de confirmation du genre : une étude nationale basée sur une base de données

  • Photo du rédacteur: La Petite Sirène
    La Petite Sirène
  • 3 oct.
  • 3 min de lecture

Joshua E Lewis, BS, Amani R Patterson, MBS, Maame A Effirim, BS, Manav M Patel, BSA, Shawn E Lim, BS, Victoria A Cuello, BS, Marc H Phan, BS, Wei-Chen Lee, PhD


The Journal of Sexual Medicine, volume 22, numéro 4, avril 2025, pages 645-651

Publié le 25 février 2025


Trad. FR.


Résumé


Contexte

Les personnes transgenres sont confrontées à une détresse psychologique accrue, incluant la dépression, l’anxiété et les idées suicidaires, en partie en raison de la stigmatisation et du manque d’affirmation de genre.


Objectif

Évaluer les issues de santé mentale chez les personnes transgenres atteintes de dysphorie de genre ayant subi une chirurgie d’affirmation de genre, en les stratifiant selon le genre et le temps écoulé depuis la chirurgie.


Méthodes

Cette étude rétrospective a utilisé la base de données TriNetX, analysant des patient·e·s américains âgés de ≥18 ans présentant une dysphorie de genre (Classification internationale des maladies, 10e révision [CIM-10] F64) entre juin 2014 et juin 2024. Six cohortes ont été constituées selon le genre et le statut chirurgical : les cohortes A-D incluaient des patient·e·s avec ou sans chirurgie, et les cohortes E-F permettaient une comparaison de genre parmi ceux ayant subi une chirurgie. Un appariement par score de propension a permis de contrôler l’âge, la race et l’ethnicité. Les issues de santé mentale incluaient la dépression, l’anxiété, les idées suicidaires, le trouble lié à l’usage de substances et le trouble dysmorphique corporel, évalués sur une période de deux ans après la chirurgie à l’aide de codes CIM-10 validés par des cliniciens. Le trouble dysmorphique corporel (TDC) a été analysé séparément et non confondu avec la dysphorie de genre afin de garantir la distinction entre ces affections. L’analyse statistique a utilisé les rapports de risque, avec un seuil de significativité de P < 0,05.


Résultats

Parmi 107 583 patient·e·s, les cohortes appariées ont montré que ceux ayant subi une chirurgie présentaient un risque significativement plus élevé de dépression, d’anxiété, d’idées suicidaires et de troubles liés à l’usage de substances que ceux n’ayant pas subi de chirurgie. Les hommes ayant subi une chirurgie présentaient une prévalence plus élevée de dépression (25,4 % vs 11,5 %, RR 2,203, P < 0,0001) et d’anxiété (12,8 % vs 2,6 %, RR 4,882, P < 0,0001). Les femmes présentaient des tendances similaires, avec une augmentation de la dépression (22,9 % vs 14,6 %, RR 1,563, P < 0,0001) et de l’anxiété (10,5 % vs 7,1 %, RR 1,478, P < 0,0001). Les individus féminisés présentaient un risque particulièrement élevé de dépression (RR 1,783, P = 0,0298) et de troubles liés à l’usage de substances (RR 1,284, P < 0,0001).


Implications cliniques

Les résultats soulignent la nécessité d’un soutien psychologique sensible au genre après une chirurgie d’affirmation de genre afin de répondre aux risques psychologiques post-chirurgicaux.


Forces et limites

En s’appuyant sur les codes CIM-10, cette étude fournit une représentation plus précise des caractéristiques démographiques et des issues cliniques des patient·e·s, réduisant les biais de mémoire et de déclaration qui limitent souvent les recherches basées sur des enquêtes. Les limites incluent l’incapacité à prendre en compte certains facteurs confondants non mesurés, tels que le soutien social.


Conclusion

La chirurgie d’affirmation de genre, bien qu’elle soit bénéfique pour affirmer l’identité de genre, est associée à un risque accru de troubles de santé mentale, ce qui souligne la nécessité d’un soutien psychologique continu et sensible au genre pour les personnes transgenres après l’intervention.

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