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Communiqué de l’Observatoire la Petite Sirène (OPS) - 18 juillet 2025

  • Photo du rédacteur: La Petite Sirène
    La Petite Sirène
  • 18 juil.
  • 2 min de lecture

La HAS retire les recommandations pour les mineurs qui se disent trans : une sage décision


L’OPS salue la décision de la Haute Autorité de Santé (HAS) de retirer les préconisations concernant les mineurs qui se disent trans âgés de 16 à 18 ans, initialement envisagées dans sa version de travail[1].


Dans le communiqué publié ce jour sur son site, la HAS reconnaît que :


« En l’absence de données suffisamment robustes et de consensus, la HAS fait le choix d’aborder séparément la question des moins de 18 ans. Après avoir défini le cadrage du sujet, elle démarrera l’élaboration des recommandations relatives aux mineurs début 2026. »[2]


Ce retrait confirme ce que de nombreux professionnels disent depuis des années : les pratiques médicales actuellement proposées aux mineurs en questionnement de genre reposent sur des bases scientifiques fragiles, voire inexistantes. Les revues systématiques de la littérature confirment que les données disponibles sont insuffisantes et hétérogènes, tant concernant les bénéfices que les risques, à court et à long terme.


La HAS reconnaît désormais que la qualité des preuves disponibles suscite débat et controverse. C’est un aveu d’autant plus important que le sujet concerne des enfants. Cette décision impose d’entendre aussi les professionnels de santé qui ont appelé à la prudence.


L’OPS demande par ailleurs, que soit reconsidéré l’usage systématique du diagnostic de « dysphorie de genre » ou d’« incongruence de genre »[3] chez les mineurs. Ce diagnostic, un spectre large qui s’applique à des adolescents en pleine transformation pubertaire, ne permet pas de prédire s’ils persisteront dans leur désir de changer leur corps.


Nous demandons que notre proposition clinique nommée ASP (Angoisse de Sexuation Pubertaire[4]) soit prise en compte. Elle permet d’appréhender autrement la souffrance physique et psychique à l’adolescence (voire même jusqu’à 25 ans) souvent associée à la demande de transition.


Nous exigeons qu’un débat scientifique s’ouvre enfin au sein de la pédopsychiatrie sur ces questions, et que toutes les sensibilités cliniques y soient représentées.


L’OPS prend acte que la HAS engagera des travaux sur les mineurs en 2026, et se tient disponible pour y contribuer, aux côtés d’autres professionnels de l’enfance soucieux de l’éthique médicale.


Quand il s’agit d’enfants, la prudence s’impose,

Primum non nocere – d’abord, ne pas nuire.

[3] Dans la CIM-11 (Classification internationale des maladies)


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