Dans cette institution du nord de Londres, le service spécialisé dans l’accompagnement d’enfants en détresse vis-à-vis de leur identité de genre va fermer ses portes au printemps, à l’issue d’années de controverses. Une journaliste de la BBC, Hannah Barnes, retrace dans un livre très attendu outre-Manche la bataille éthique autour, en particulier, de la prescription de bloqueurs de puberté.
C’est l’histoire d’une “machine devenue hors de contrôle”, alerte The Sunday Times, d’un “scandale médical”, pour le Financial Times. Celle de la clinique Tavistock, dans le nord de Londres. Au terme de trois ans de recherches, “sans jugement” et alimentées par des dizaines d’entretiens avec des médecins et des patients, la journaliste Hannah Barnes publie le 23 février un ouvrage chroniqué par de nombreux journaux outre-Manche. L’objet de son enquête : la trajectoire controversée de cette institution publique où sont accueillis depuis 1994 les enfants “désorientés par leur identité de genre”.
“Le Service de développement de l’identité de genre (GIDS), explicite The Sunday Times, accompagne les jeunes qui ne se reconnaissent pas dans leur sexe biologique.” Créée en 1989, cette entité rattachée au NHS (le système de santé publique britannique) intègre Tavistock cinq ans plus tard. Mais au fil du temps, un malaise étreint les soignants, constate Hannah Barnes. “Le mal-être de ces enfants venait-il de leur dysphorie de genre ? écrit-elle dans Time to Think (“Le Temps de la réflexion”), le titre de son livre qui compte parmi les sorties littéraires les plus attendues de ce début d’année. Ou bien leur dysphorie de genre venait-elle de leur mal-être ?”
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