Publié le 10/11/2022 - Le Quotidien du Médecin
Ces cinq spécialistes s'alarment de l'inflation des dysphories de genre. Et ils pointent le risque des traitements hormonaux précoces des mineurs sur leur santé psychique et physique future. À rebours d'un Dutch protocole qu'ils jugent trop interventionniste et dont ils contestent la validité, ils invitent les praticiens français à s'inspirer des revirements chez nos voisins pour changer leurs pratiques.
Alors que les cas d’enfants et d’adolescents présentant un questionnement identitaire associé à une demande de « changement de sexe » augmentent de façon exponentielle en France et en Occident [2], un nombre grandissant de cliniciens, de chercheurs et d’associations médicales internationales interrogent la validité scientifique de la prise en charge prônée par le Dutch protocol ou protocole néerlandais [3] qui a été mis en place voici plus de 20 ans pour traiter les jeunes présentant une dysphorie de genre et qui reste la norme aujourd’hui. Cette approche est préconisée par l’Association mondiale des professionnels pour la santé transgenre (WPATH) au nom du droit à l’autodétermination de chacun, quel que soit son âge. En France, les consultations spécialisées « transidentité » ouvertes dans la plupart des villes ont le plus souvent appliqué jusqu’à ce jour ce protocole WPATH : diagnostic établi sur le seul « ressenti », promotion de la transition sociale, bloqueurs de puberté au stade 2 de Tanner, hormones croisées à partir de 16 ans voire mastectomie pour les filles avant la majorité avec accord parental.
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